Dans leurs travaux finaux, les étudiants ont abordé des sujets tels que la coopération transfrontalière pour le développement local, le développement stratégique de la zone nord de la République Dominicaine et d’Haïti (cas Manzanillo), les incitations commerciales pour le développement d’entreprises industrielles basées sur de nouvelles loi 12-21 relative au développement des frontières et à l’impact économique de la main d’œuvre haïtienne sur l’économie dominicaine, entre autres.
Santo Domingo, République Dominicaine.- Les responsables ont conclu avec succès le Cinquième Diplôme sur les relations haïtiano-dominicaines, parrainé par le Programme de Coopération Binationale Annvivansanm, financé par l’Union européenne.
La formation, à laquelle ont participé 23 personnes faisant partie de la fonction publique de la République Dominicaine, a été dispensée par l’Institut d’Enseignement Supérieur en Formation Diplomatique et Consulaire (INESDYC), en coordination avec la Commission Bilatérale Mixte Dominico-Haïtienne du Ministère des Affaires étrangères (MIREX) et du Ministère de l’Économie, du Plan et du Développement (MEPyD).
Les onze femmes et douze hommes qui ont obtenu le diplôme sont des agents de liaison du Secrétariat de la Commission bilatérale mixte dominicaine-haïtienne dans différentes institutions gouvernementales.
Ses derniers travaux ont abordé des sujets tels que la coopération transfrontalière pour le développement local, le développement stratégique de la zone nord de la République Dominicaine et d’Haïti (cas Manzanillo), les incitations commerciales pour le développement d’entreprises industrielles basées sur la nouvelle loi 12- 21 du développement des frontières et de l’impact économique du travail haïtien sur l’économie dominicaine, entre autres.
Mots des participants lors de la cérémonie de clôture et remise des certificats
L’Ambassadeur José Rafael Espaillat, recteur de l’INESDYC, a prononcé le mot de bienvenue. Il a souligné que cette formation « contribuera, à travers la connaissance, à la mise en œuvre d’une stratégie sérieuse, cohérente et soutenue qui cherche à surmonter les niveaux de méfiance mutuelle qui ont caractérisé nos relations ». M. Espaillat a également expliqué que les actions visant à renforcer les relations avec Haïti s’inscrivent dans le contexte des efforts dominicains pour se rapprocher des Caraïbes et contribuer à l’intégration de l’ensemble de la région.
De son côté, la Vice-Ministre de la Coopération Internationale du MEPyD, Olaya Dotel, a déclaré que « les relations haïtiano-dominicaines sont extrêmement importantes pour le développement des deux pays ».
Mme Dotel a ajouté qu’ils présentent des défis importants, c’est pourquoi il est impératif de « développer de plus en plus de compétences chez les responsables qui ont pour mission de travailler conjointement avec leurs homologues du pays frère Haïti ».
Par ailleurs, l’Ambassadeur Julio Ortega Tous, secrétaire exécutif de la Commission mixte bilatérale haïtiano-dominicaine, a souligné que c’est une grande réussite d’encourager la connaissance mutuelle entre les deux États de l’île avec ce type de diplômes.
- Ortega Tous a expliqué qu’il est nécessaire de connaître la pensée haïtienne, qui existe non seulement en Haïti, mais aussi dans d’autres pays où se sont installés des intellectuels de ce pays, comme le Canada, les États-Unis, la France et la République Dominicaine.
Il a ajouté qu’il faut promouvoir l’échange de connaissances entre penseurs de l’île: « Il est important que nous puissions faire cet échange aussi avec nos intellectuels et avec la participation des agents de liaison de la Commission mixte », a-t-il ajouté. M. Ortega Tous a ensuite suggéré qu’Haïti soit soutenu pour organiser des cours diplômants sur les relations haïtiano-dominicaines.
Pour sa part, Alan Fernández, chargé de programme de l’Union européenne, chargé du secteur privé, de l’intégration régionale et de la numérisation, a réitéré l’engagement de l’organisation internationale envers les initiatives binationales. M. Fernández a expliqué que l’Union européenne continuera à « accompagner des nations comme la République dominicaine et Haïti pour qu’elles se rapprochent de leurs opportunités, des points où elles peuvent travailler ensemble pour un développement mutuel ».
Appréciation des étudiants
Mme. Sarah Altagracia Burgos et M. Michael Zabala Medina ont pris la parole au nom des étudiants. Mme. Burgos a souligné que le programme couvrait des sujets liés à l’histoire, la géographie, l’économie, le commerce, la diplomatie, la migration, la sécurité, l’éducation, la culture, les transports, la gestion douanière et l’environnement. Et elle a également dit que la formation « signifiait souvent réaffirmer, parfois rectifier ce que nous avons appris de l’histoire de notre pays, tant dans l’enseignement secondaire qu’au niveau universitaire ».
Tandis que M. Zabala a déclaré : « Nous avons une vision holistique et actualisée des questions transfrontalières, qui sera très utile. »